Cycle :  L’ENFANT DANS LA PEINTURE

Retracer la représentation de l’enfant dans la peinture est une histoire riche et passionnante. Enfant royal ou princier, bourgeois, paysan, ouvrier, fils ou fille de l’artiste, toutes les catégories sont représentées au fil des siècles. L’enfant fait partie d’un dessein privé, dynastique ou collectif, et ce n’est que progressivement qu’il sera considéré pour lui-même.  
Mais ce qui apparaît surtout, c’est qu’à toutes les époques et dans toutes les écoles, l’enfant plaît aux peintres et que sa figuration fait naître des chefs-d’œuvre.

Dans l’Espagne du Siècle d’Or, Ribera, Velasquez, Zurbaran,  Murillo peignent de remarquables scènes d’enfance, de la figure la plus humble à l’enfant princier dans sa fonction dynastique. 

Au 18e siècle, les peintres espagnols, touchés par les Lumières et le regard nouveau sur l’enfant, en font un sujet incontournable. C’est surtout Goya qui en donne les visions les plus diversifiées et les plus profondes.

Aux 19e et 20e siècles, la représentation de l’enfant triomphe. Joyeuse, colorée et lumineuse, comme chez Sorolla, elle éclaire une peinture espagnole qui, par ailleurs, sait se faire sombre. Picasso, marqué par ses Maîtres, Velasquez et Goya en tête, est l’héritier d’un regard particulièrement humain posé sur l’enfance.